[DÉCLARATION] Déclaration à l'occasion de la Journée Internationale des Droits de l'Homme

*traduit par une IA

Alliance Internationale des Migrants (AIM)

Déclaration à l'occasion de la Journée Internationale des Droits de l'Homme

10 décembre 2025

En cette Journée Internationale des Droits de l'Homme, l'Alliance Internationale des Migrants estime qu'il est nécessaire de réaffirmer un message qui devient chaque année de plus en plus urgent : les droits des migrants sont des droits humains. Parmi ces droits, que les États doivent reconnaître et protéger, se trouvent ceux liés à la dignité, à la sécurité, à l'égalité et à la liberté des personnes. Les droits de vivre, travailler, se déplacer et rechercher des environnements plus sûrs et plus propices au bien-être sont des droits humains fondamentaux, et aucun gouvernement ou frontière ne devrait priver les gens de ces protections.

Pourtant, à travers le monde, alors que les restrictions sur le mouvement des biens et des capitaux sont levées, les murs et la discrimination se renforcent pour les migrants, les réfugiés et les personnes déplacées, qui continuent de faire face à des difficultés croissantes pour accéder à des droits fondamentaux, allant de la documentation au travail décent, à la santé, à l'éducation, à la sécurité sociale et autres ; tout cela expose l'asymétrie de la mondialisation et la cruauté d'un système mondial construit sur l'exploitation néolibérale et la domination impérialiste.

La crise économique mondiale s'est aggravée à tel point que des millions de personnes sont contraintes de quitter leur patrie à la recherche de survie. Les politiques néolibérales, le pillage des entreprises, la privatisation, l'absence de terres et la pauvreté ont dévasté les économies du Sud global. L'impérialisme utilise des opérations anti-crime contre la criminalité organisée et le trafic de drogue pour semer la peur, créer un climat d'impunité et justifier l'installation d'un État policier dans l'hémisphère occidental. Alors que les travailleurs migrent par désespoir, ils se retrouvent souvent dans des pays d'accueil où ils sont soumis à des conditions difficiles, à de longues heures de travail, à la discrimination, à des lieux de travail dangereux et à une répression constante.

Aux États-Unis, le retour à la présidence du néo-fasciste Donald Trump a intensifié la guerre contre les migrants. Son administration a élargi les rafles, les détentions et les expulsions d'immigrants, les considérant comme des criminels plutôt que comme des êtres humains fuyant la dévastation économique, la violence et l’instabilité. Les migrants et les demandeurs d'asile sont soumis à des détentions abusives et arbitraires dans des conditions inhumaines, avec des menaces de confinement dans des prisons d'isolement telles que Guantánamo Bay ou dans le Centre des terroristes et de la détention d'El Salvador (CECOT). L'expulsion des migrants vers des pays tiers, où ils n'ont jamais vécu, entraîne souvent non seulement une séparation de leurs cercles familiaux, mais également une rupture avec tout soutien social et communautaire. 

Les rafles généralisées de l'Immigration and Customs Enforcement sous cette nouvelle administration Trump ont terrifié des quartiers entiers dans les villes américaines, créant peur et désespoir au sein des communautés migrantes. Ces politiques ont alimenté un climat social qui encourage le racisme, la xénophobie et la violence. En enseignant aux gens à haïr, l'État légitimise les crimes haineux et approfondit les divisions au sein de la société.

La crise mondiale des réfugiés continue d'escalader alors que les guerres et les conflits impérialistes déracinent des populations entières. En Palestine, le génocide israélien soutenu par les États-Unis a transformé des millions de personnes en réfugiés, sans fin en vue. Les effets du conflit au Soudan : (1) Nettoyage ethnique entre communautés religieuses belligérantes ; (2) Génocide d'enfants et de femmes ; (3) Pillage économique des mines récemment découvertes. La guerre civile du Soudan, façonnée par des intérêts impérialistes concurrents, a forcé des millions de personnes à fuir leur foyer. En République Démocratique du Congo, les multinationales et les groupes armés continuent d'exploiter des terres riches en minéraux, créant une violence et une instabilité qui poussent les communautés à se déplacer. La région du Levant reste engluée dans la violence, de la Syrie au Liban, tandis qu'au Myanmar et dans d'autres parties de l'Asie, le nettoyage ethnique, la dictature militaire et la violence d'État continuent de produire de nouvelles vagues de réfugiés. Chaque bombe larguée, chaque occupation soutenue et chaque dictature soutenue par des puissances impérialistes contribuent à l'augmentation du nombre de personnes déplacées dans le monde.

En cette Journée Internationale des Droits de l'Homme, l'Alliance Internationale des Migrants renouvelle son appel à un changement systémique. Nous exigeons la fin des politiques économiques néolibérales qui forcent la migration. Nous demandons la fin de la criminalisation des migrants et la dissolution d'agences comme l'ICE qui existent uniquement pour terroriser les communautés. Nous appelons à la protection, à la reconnaissance légale et à l'octroi des pleins droits de tous les migrants, réfugiés et personnes déplacées. Nous exigeons la fin des guerres en Palestine, au Soudan, en Congo, au Myanmar et dans toutes les régions où l'agression impérialiste alimente la violence et le déplacement. Nous appelons les peuples du monde à s'unir contre le racisme, la xénophobie et la haine que les gouvernements utilisent pour nous diviser.

Les migrants et les réfugiés continueront de résister. Nous continuerons à nous organiser. Nos luttes sont interconnectées avec celles de tous les peuples opprimés qui luttent pour la terre, les moyens de subsistance, la justice et la paix.

Les droits des migrants sont des droits humains. Nous exigeons la fin des guerres et des menaces impérialistes contre les peuples de paix. Stop aux rafles et aux expulsions illégales. Mettons fin à l'exploitation et à l'impérialisme. Vive la solidarité internationale.

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